Kafka

La métamorphose ou l'allégorie d'un cancrelat


Gregor se lève un matin métamorphosé en cancrelat, son corps ne lui obéit plus mais Gregor possède toujours son âme et sa sensibilité. Ce livre, aussi étrange soit-il, est un bijou où un homme subit la persécution et l'ignorance des siens nées de sa différence: une mère qui ferme les yeux, un dernier appel au secours au père, Grete, sa soeur qui voudrait l'aider mais qui se tait et finallement le repousse aussi. Cette longue et puissante allégorie du rejet, de la peur de l'autre nous marque le corps à chaque page car les mots sont justes, le temps est balisé, les pièces sont vides, les descriptions minimalistes; bref tout dans ce livre somptueux de Kafka nous captive et nous incite à nous demander: "N'ai-je pas moi même craché quelquefois sur quelqu'un ? Sur ce cancrelat que je n'ai jamais cherché à comprendre.... pour prendre une leçon d'humanité

J'ai lu moi aussi Kafka, "La métamorphose" et j'ai bien aimé. J'ai pas trouvé l'approche facile, mais une fois habitué au style , j'avoue, que l'on en sort pas tout à fait intacte, et je comprends pourquoi on le traite toujours de génie.

Il faut lire et voir "Le Proces" de Franz Kafka c tres actuel, un monde labyrintique et ettouffant qui n a pas de sens et une justice etrange: a devorer sans attendre. Puis a voir le film d Orson Welles qui l a adapté:genialisime et visuellement une claque (les cadrage et la mise en scene son pleine d ingeniosité), par contre le film ne respecte pas tout a fait le livre mais garde la ligne directrice de Kafka, il y a un plus grand rapport avec l actualité des camps de la mort et une relation plus directe a la vie de k. le perso et ecrivain (reseigner vous sur sa vie pour comprendre les relation entre lui et son ouevre:c un homme de myster).Bonne lecture et bon film(voir edition canal + pour le film).

re: la je lit La Metamorphose c pour l instant bien parti ; je vous tien au courant.... ce que j adore pour le moment c toute les description sur la pression qu il subit par sa propre famille, c si vrai et si cruel, il est celui qui les nourrient et remboursse leur erreur: pas de chance! Et le fait qu il soit devenu un cafart quel delice d humour... a suivre..page par page. :study:

imaginary boy a écrit:

La métamorphose ou l'allégorie d'un cancrelat

Gregor se lève un matin métamorphosé en cancrelat, son corps ne lui obéit plus mais Gregor possède toujours son âme et sa sensibilité. Ce livre, aussi étrange soit-il, est un bijou où un homme subit la persécution et l'ignorance des siens nées de sa différence: une mère qui ferme les yeux, un dernier appel au secours au père, Grete, sa soeur qui voudrait l'aider mais qui se tait et finallement le repousse aussi. Cette longue et puissante allégorie du rejet, de la peur de l'autre nous marque le corps à chaque page car les mots sont justes, le temps est balisé, les pièces sont vides, les descriptions minimalistes; bref tout dans ce livre somptueux de Kafka nous captive et nous incite à nous demander: "N'ai-je pas moi même craché quelquefois sur quelqu'un ? Sur ce cancrelat que je n'ai jamais cherché à comprendre.... pour prendre une leçon d'humanité

Je ne sais pas si lire Kafka ce'est une leçon d'humanité... ! ;-) Mais ton message me donne envie de faire la promotion pour la traduction de Catherine Billmann et Jacques Cellard chez"BABEL", qui a un souffle et une lisibilité que j'aurais voulu retrouver dans la très-attestée traduction du Procès de Vialatte (chez Gallimard en Folio... )

Citation :

Je ne sais pas si lire Kafka ce'est une leçon d'humanité

La lecture à cela de particulier qu'elle permet d'avoir des impressions aussi nombreuses qu'il existe de lecteurs. Mais avec Kafka, on touche à un écrivain difficile à cerner et c'est bien pour ça qu'il connait toujours autant de succès.

Ca y'est j'ai terminé !! sublime !!!! Sous cette nouvelle se pose la question du rapport entre les hommes. Là le Héros se réveillant dans la peau d'un cafard a tout le temps de réfléchir sur la "condition humaine". Je la trouve d'ailleurs assez pessimiste comme oeuvre, en lisant la fin ! mais A lire

LE PROCES

Imaginez que vous vous réveillez un beau matin et que deux types qui se trouvent dans dans votre séjour vous annoncent très directement que vous êtes arrêté. Bizarre non ? Surtout quand on a la certitude de n'avoir rien commis de répréhensible. Cette étrange situation est celle de Joseph K., trentenaire dont on ne sait rien si ce n'est qu'il occupe la fonction de fondé de pouvoir dans une banque (comme le héros malheureux de la Métamorphose).
L'étrangeté de la situation est accentuée par le fait que Joseph K. reste néanmoins totalement libre de ses faits et gestes et les deux agents qui lui ont signifiés son arrestation ne sont en fait que des subalternes qui ne sont mêmes pas au courant de la raison qui les amène là.
Le procès est une oeuvre dans la pure tradition Kafkaïenne dans laquelle erre un homme abandonné à lui-même et qui cherche à se débattre avec la justice et sa corruption. La solitude de Joseph K. semble énorme comme celle de Gregor dans la Métamorphose d'ailleurs; il semble agir avec une certaine nonchalance en acceptant la fatalité, le destin, ce Deus ex Machina qui descent sur la grande scène de la vie et qui décide du sort des hommes.
Aussi, Joseph K. va lentement accepter son sort; néanmoins cette oeuvre majeure de Kafka à ceci de particulier qu'elle est empreinte d'une certaine ironie, voire d'absurde; on assiste d'ailleurs à une scène succulente où Joseph K. assiste à la flagellation (dans un placard s'il vous plait) des deux officiers qui lui ont annoncé son arrestation.
En somme le Procès est un livre très interessant qui permet de bien cerner Kafka, la lourdeur, la solitude et la détresse sociale de ses personnages. A noter tout de même que quelques paragraphes inachevés ont été placés en fin de livre et ne sont donc pas liés les uns aux autres; pas de soucis ils n'entravent en rien la compréhension de la lecture. Bonne lecture à tous

Le Château a plus de poésie encore. L'étrangeté du Procès y est surdimensionnée. L'instance qui juge - et condamne - y est "présente partout, visible nulle part". Les "aides", envoyées par cette instance, y sont des handicaps, des fous, des gosses. L'univers y est trouble, toujours ouvert sur l'angoisse latente, fascinante. La vie est "ouverte", ouverte jusqu'au vertige. Joseph K. s'y noie doucement... Du néant surgit la fascinante histoire sans queue ni tête d'un Château dans lequel on n'entre pas, et qui pourtant gouverne...

C'est si passionné que je vais aller l'acheter!!! voilà j'y vais je pars en course.....mince il est 02:08! :no Bon ben je verrai à l'horoscope de demain. :albino: ..... ................................................................ .............................................non?...................................................................................................................................................

Margot a écrit:

Le Château a plus de poésie encore. L'étrangeté du Procès y est surdimensionnée. L'instance qui juge - et condamne - y est "présente partout, visible nulle part". Les "aides", envoyées par cette instance, y sont des handicaps, des fous, des gosses. L'univers y est trouble, toujours ouvert sur l'angoisse latente, fascinante. La vie est "ouverte", ouverte jusqu'au vertige. Joseph K. s'y noie doucement... Du néant surgit la fascinante histoire sans queue ni tête d'un Château dans lequel on n'entre pas, et qui pourtant gouverne...

Je ne connais pas Le château mais s'il est dans la lignée de ce que je ressens avec Kafka, ça devrait me plaire.

J'ai finis le château voilà quelques semaines mais j'ai eu du mal à me décider à en faire la critique.
Bon autant le dire tout de suite cet ouvrage m'a beaucoup moins captivé que les autres; Bien sur il est typiquement Kafkaïen par cette espèce d'abandon de l'homme devant l'administration représentée par ce château inaccessible.
Néanmoins même si le travail d'écriture de l'auteur est très bon, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser pleinement au livre à cause de l'addition de phrases à rallonges, jalonnées de virgules, de conjonctions et de phrases subordonnées. J'imagine là que tel était le souhait de Kafka, qui par cette lourdeur additionnée à l'impression étouffante et quasi physique de tourner en rond à voulu appuyer le ridicule qui lie K. à ces fonctionnaires zélés et intouchables. Le titre évoquant sans doute l'état d'êtres intouchables et monastiques de fonctionnaires aux airs de plénipotentiaires étranges.
En somme, le thème était intéressant et cette plongée au milieu d'un village où tout est directement ou pas lié par le château est un très bon huis-clos dans lequel la sensation d'étouffement et d'inanité sont réelles. Malheureusement pour moi (le moment n'était peut-être pas le bon) l'écriture redondante et trop lourde à mon goût m'a rebutée et souvent fait perdre le fil de l'histoire. Dommage.

Ma note: 2/5

Le château j'avais essayé de le lire mais j'avais beaucoup moins accroché que pour la métamorphose ou le procès...
J'pense que Kafka est un de ces auteurs qu'il faut étudier en cours pour vraiment profiter de tout ce qui est dit dans le roman, sinon on passe à côté de pas mal de choses...
Mon préféré pour l'instant c'est le procès...terrifiant mais fascinant.

+1 pour ton avis sur le château, par contre la métamorphose est à mon goût le plus aboutit.

J'adore Kafka. J'ai eu le déclic en comparant Le Procès et La Lettre au Père pour une dissertation, il y a un peu plus d'un an. J'ai lu Le Procès deux fois, ce livre est tellement intriguant ! Chez Kafka, il y a plusieurs niveaux de lectures qui sont très intéressants (en particulier dans Le Procès). J'aime surtout l'approche biographique de son oeuvre, parce-que je me retrouve dans certains aspects de sa personnalité. Mais il ne faut bien sûr pas réduire son oeuvre à cela. J'ai lu La Métamorphose, très dur si on se réfère aux relations de Kafka avec son père. Le Château m'a bien plu également. La "fin" en est... frustrante !

Amandine, as-tu lu (ou bien parcouru) son Journal ? Il a l'air passionnant et je viens de me rendre comtpe que j'ai oublié de voir s'il était à la médiathèque

J'ai eu l'occasion d'en lire quelques extrait (en particulier dans une biographie si je me souviens bien). A l'époque où j'avais voulu le lire, je ne l'avais pas trouvé à la bibliothèque. Mais j'ai récemment acquis un volume des oeuvres de Kafka dans lequel il y en a des extraits (années 1912 et 1917). Son journal a l'air vraiment intéressant. Il va falloir que je l'achète, mais ça va devoir attendre... J'ai acheté trop de livres, du coup je n'ai plus d'argent !

Je n'ai pas réussi à terminer le Château, j'ai lu plus de la moitié, j'ai pas pu continuer au-delà :/
En fait je rejoins la critique d'imaginary boy que j'ai découverte à l'instant : trop de lourdeurs dans ce roman...
Néanmoins y'a des passages que j'ai bien aimés, comme lorsque K est chez le maire pour son affaire, et que la femme du maire, afin de retrouver son dossier, fouille dans les placards de la chambre qui débordent de feuilles et dossiers juridiques...
Assez effrayant...!

Ah oui, je me souviens de ce passage. La "paperasseire", c'est unthème assez récurrent chez Kafka. D'ailleurs, ça me rappelle une phrase de lui : "Chaque révolution s'évapore en laissant seulement derrière elle le dépôt d'une nouvelle bureaucratie."